Nantes Métropole refuse d’absorber la Loire-Atlantique à la sauce Lyonnaise

Depuis la rentrée l'incertitude régnait en Loire-Atlantique au département comme à la métropole, en effet le Président Macron avait décidé de relancer la fusion entre les deux structures. Pour les élus communistes de la métropole, les départements comme les communes sont indispensables dans la vie quotidienne de nos concitoyens, elles montrent pleinement leur utilité et leur complémentarité dans leurs compétences respectives. Et franchir une telle étape de fusion absorption de celle-ci revient à amplifier la déconstruction de l’égalité républicaine, à accroître les inégalités entre  territoires et à faire apparaître une France encore plus fracturée entre urbains et ruraux.

Les compétences du Conseil Départemental sont nombreuses : c’est la gestion de crèches, la protection de l’enfance, le versement du Revenu de Solidarité Active, de la Prestation de Compensation du Handicap, de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, l’accompagnement social, les dispositifs d’insertion vers l’emploi, le soutien à la réussite scolaire par le biais de la construction de collèges, le soutien aux associations sportives et culturelles… Ce sont autant de politiques et d’équipements publics de proximité qui permettent une couverture équilibrée de notre territoire, qui contribuent à l’égalité de traitement des habitants de notre département.

Si certaine compétences comme la voirie sont effectivement communes entre les deux entités nous sommes très loin du prétendu mille-feuille territorial, car mise à part les deux fois deux voie la métropole nantaise gère déjà l’ensemble des routes de son territoire depuis 2016 et la loi NOTRE. L’impact de la fusion pouvait également affecter l’échelon communal, en effet comment concilier le rôle des centres départementaux d’actions sociales et les centres communaux sans affaiblir les services publics de proximité ?

Le principal objet de cette énième réforme des collectivités locales est en réalité très éloigné des attentes des habitants, elle vise principalement à créer des métropoles « européennes » qui auraient une forte attractivité à l’international pour attirer un maximum d’investisseurs. Loin du modèle de concurrence territoriale porté par cette démarche, les élus communistes proposent d’amplifier les coopérations pour permettre aux départements d'accompagner au quotidien les personnes les plus fragiles et à la Métropole d’être un moteur puissant d’innovation et de créativité, dans les compétances qui sont les siennes.  L’attractivité de la métropole Nantaise passe également par la qualité de vie qu’elle est capable de proposer pour s’inscrire dans une vision européenne de développement et une Europe des peuples.

Nantes ne suivra donc pas le modèle Lyonnais. Lundi 1er octobre, en sortant du palais de  l’Élysée, la présidente socialiste de Nantes Métropole Johanna Rolland a indiqué avoir refusé de fusionner les services du Conseil départemental de Loire-Atlantique avec ceux de la Métropole, un avis partagé par son homologe Philippe Grosvalet.