Nantes, Migrants : La ville et les associations seules

« Il n’y a pas de solution », c’est ainsi que s’exprimait Nicole Klein, préfète de Loire-Atlantique quant à la situation des migrants, pour la grande majorité demandeurs d’asile, qui vivaient dans des conditions indignes, square Daviais à Nantes.

Faute d’engagement de l’Etat qui fuit ses responsabilités, des citoyens, des associations sont venus en aide pour apporter soins, nourriture… Une pétition à l’initiative du dessinateur FRAP à recueilli plus de 40000 signatures, pétition qui demandait à « l’État à créer immédiatement des places d’accueil dignes et en nombre suffisant, partout en France, pour que cesse ce scandale humanitaire qui déshonore notre pays ».

La ville de Nantes, contrairement à l’Etat et bien que cela ne soit pas dans ses prérogatives, s’engage pour apporter des solutions. Le 20 septembre dernier, le square était évacué et les 698 migrants provisoirement relogés dans des gymnases de la ville, à l’abri des intempéries et dans des conditions d’hygiène plus favorable (WC, douche, repas, soins...). Le coût n’est pas neutre pour la municipalité qui a déjà engagé 1,5 million d’euros. La municipalité travaille déjà à l’après pour reloger l’ensemble des personnes évacuées, la mise à disposition de gymnases étant une solution provisoire.

La situation nantaise illustre parfaitement la politique du gouvernement qui, niant les droits humains les plus élémentaires, délègue de fait aux collectivités locales qui n’en n’ont pas les moyens, la gestion des situations issues des crises migratoires. Sans le travail des associations, sans la volonté de la municipalité de gauche, rien n’aurait bougé.