Airbus sacrifie son avenir et ses salariés au profit des actionnaires

Malgré un carnet de commandes de 1 000 milliards assuré pour 15 ans, une trésorerie de plus de 10 milliards, Airbus group va supprimer 1 164 emplois, dont plus de 400 dans le secteur stratégique de la Recherche & Développement avec, en particulier, la fermeture du site de Suresnes. Pour sa part Airbus Helicopters va détruire 582 emplois à Marignane alors qu’il est le premier fabricant mondial d’hélicoptères civils et le deuxième pour les militaires. Certes du fait des erreurs de gestion industrielle d’une direction sous pressions des financiers, les programmes de l’A380 et de l’A400M connaissent des difficultés et les A350 et A320Néo des retards de livraison. Ces difficultés impliquent au contraire d’investir pour les salariés, leurs formations et dans la Recherche & Développement.

La vraie raison de ces destructions d’emplois réside dans la volonté de la direction d’Airbus de satisfaire les fonds financiers spéculatifs actionnaires majoritaires du groupe en faisant passer de 6% à 10% la rentabilité de l’entreprise au détriment de son avenir.

A Suresnes, 460 postes pourraient être supprimés, 460 familles menacées. Airbus appartient à la nation. Les communistes appellent à la mobilisation citoyenne dans tout le pays pour contraindre l'état actionnaire à intervenir pour stopper les suppressions d’emplois et la fermeture du site de Suresnes. L’État doit jouer son rôle de concert avec les États allemands et espagnols afin que le groupe renoue avec une stratégie industrielle de longs termes révélant les défis de l’industrie aérospatiale de demain.